Après Christelle Guérin, Christophe Lefèvre sera bientôt l’exploitant agricole de l’élevage ovin et de la ferme pédagogique bien connue des enfants vannetais.
À deux pas du corps de ferme, de la cour où maraudent quelques poules, la pâture glisse en pente douce vers les rives lumineuses du Vincin.
Quelques ruches le long d’une haie, un potager. Dans un champ voisin, un troupeau de brebis suffolk pâture. Les terres appartiennent au Conservatoire du littoral
Depuis 1999, celui-ci a passé une convention de gestion de ce terrain avec la Ville. Et une autre pour l’exploitation du terrain.
Depuis 2007, Christelle Guérin exploite ce petit coin de paradis, au 6, rue de l’île d’Arz, à deux pas du centre-ville. Une trentaine d’hectares, dont cinq appartiennent à la Ville.
L’exploitante a géré la croissance d’un troupeau de moutons qui compte aujourd’hui environ 60 bêtes. Un élevage forcément bio sur cette terre du Conservatoire. La viande est vendue directement à la ferme.
La ferme c’est aussi, des poules, des lapins, une vraie basse-cour. Un outil d’initiation à l’environnement financé par la Ville. Entre 150 et 160 groupes, dont une centaine de classes et des centres de loisirs, passent chaque année.
Christelle Guérin a également mis en place une chambre d’hôtes (entre 180 et 220 nuitées annuelles).
Installée au Vincin, en reconversion, il y a dix ans, la fermière a souhaité quitter l’exploitation, cette année, et se reconvertir à nouveau, cette fois, dans une activité de chambres d’hôtes à Plescop.
Un départ avec un pincement au cœur. « Le cadre de vie est super. Mes enfants ont grandi ici. En ville et au bord du Golfe. »
Christophe Lefèvre reprendra, d’ici quelques semaines, l’exploitation. Fils d’éleveurs de l’Allier, il réalise un rêve d’enfant en devenant éleveur à son tour.
Conseiller agricole au Groupement agricole du Morbihan, il garde une activité salariée à mi-temps.
Déjà salariée de Christelle Guérin, Zoé Tourquetil s’occupera des classes pédagogiques, et de la chambre d’hôtes. Christophe Lefèvre souhaite toucher les collèges pour favoriser la découverte du métier d’agriculteur.
Régulièrement, dans le cadre d’une convention avec la Ville, l’exploitante mène des moutons pâturer dans des bassins dits d’orage, de régulation d’eau, à Kerlann, au Ténénio, à Laroiseau.
Une manière de préserver la biodiversité. Flore et faune (insectes et oiseaux) trouvent un terrain favorable dans les zones broutées par les brebis.
Les promeneurs doivent impérativement tenir leur chien en laisse dans les sentiers qui bordent les terres de la ferme. Les brebis sont très vite affolées et leur panique peut avoir de graves conséquences.